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Cette semaine, je suis allé à Marrakech pour y suivre mon troisième colloque de l’année. Cet épisode m’a motivé à vous parler, non pas du thème de ce colloque, mais de ce genre d’événement de manière générale. Accoutumé aux colloques depuis de nombreuses années, j’ai été amené à en suivre un paquet au fil de mes différentes expériences. Et si je ne remets pas en cause la valeur qu’ils peuvent avoir (j’ai eu l’occasion de participer à quelques-uns qui étaient véritablement formidables), j’en suis venu à m’apercevoir que deux problèmes y reviennent couramment, et ont tendance à détruire tous les bienfaits de ces événements. Le plus courant réside dans le fait de perdre de vue le propos de l’événement. Comme tout ce qui a tendance à devenir un automatisme, ce genre d’événement est devenu une habitude si normalisée au sein des entreprises que les dirigeants en viennent à négliger la raison d’être de ces journées. Ils se creusent donc la cervelle pour dénicher le meilleur projet de colloque, sélectionner des destinations de rêve ou mettre en avant des activités artistiques inédites. Mais les nombreuses possibilités leur font généralement oublier l’objectif premier de ces rencontres entre collègues. Parce qu’au départ, les colloques et les séminaires d’entreprise en général ont comme objectif de permettre aux collaborateurs d’apprendre à se connaître. Le but est de favoriser le dialogue entre employés mais aussi entre responsables et employés, en plaçant ses équipiers dans un contexte inhabituel. Un événement d’entreprise qui ne se focalise plus sur cet objectif a rapidement tendance à devenir un simple amusement, une pause récréation dans la vie de l’employé, sans le moindre bénéfice à long ou à moyen terme. La seconde erreur, récurrente elle aussi, est l’effet bling bling auxquels cèdent de nombreux responsables. Afin d’épater, ces derniers tendent en effet à privilégier les sports mécaniques (Jeep, 4×4, jet ski…), qui sont excessivement coûteux et ne produisent en outre pas une vraie valeur ajoutée. Les activités, aussi stupéfiantes qu’elles soient, demeurent en effet assez solitaires et n’invitent pas au dialogue (difficile de discuter quand on est sur un jet ski). Et j’ai participé au final à des colloques beaucoup plus lucratifs en matière de cohésion de groupe où l’on se contentait pourtant d’une simple promenade à pieds entre deux conférences. En quoi le fait d’être chacun sur son jet ski contribue-t-il à resserrer les liens des participants ? Et l’événement ne passe-t-il pas à côté d’un de ses objectifs, avec une telle activité ? Pour finir sur une note positive, je vous mets le lien vers le site de l’agence qui a organisé le meeting à Marrakech : mon employeur fait appel à elle depuis 2 ans et force m’est de reconnaître que les événements organisés ont grandement gagné en qualité depuis. Suivez le lien pour le site de l’organisateur du séminaire à Marrakech.

Lutte contre le terrorisme


La politique anticipative menée par le Maroc dans le domaine de la lutte contre le terrorisme a permis, depuis 2013, le démantèlement de 30 filières de recrutement de jihadistes ou de cellules qui préparaient des actes terroristes, a révélé lundi le ministrede l’Intérieur, M. Mohamed Hassad.

Le ministre, qui rencontrait à Rabat des agences de presse, a souligné que l’expertise accumulée par les services de sécurité marocains dans le domaine de la lutte anticipative contre la menace terroriste est désormais mondialement reconnue, ajoutant que ce plébiscite a permis au Maroc de diriger un groupe international contre le terrorisme aux côtés des Etats-Unis et des Pays-Bas. Il a fait observer que les autorités marocaines «font tout» et dans le cadre de la coopération internationale pour prévenir les actes terroristes. «Nous faisons tout pour que ces menaces ne se transforment pas en actes concrets», a-t-il dit. M. Hassad a révélé que 1350 marocains ont rejoint les groupes terroristes dans les zones de conflit au Moyen Orient, dont 286 y ont été tués. «Ces zones sont devenues une vraie zone de suicide pour les jeunes Marocains», a-t-il déploré mettant l’accent sur le travail de sensibilisation qui est mené sur plusieurs fronts pour dissuader les jeunes marocains de rejoindre les groupes terroristes. M. Hassad, qui était accompagné du ministre délégué à l’Intérieur, M. Charki Drais, a également mis en relief les succès de la politique migratoire menée par le Maroc, et ayant permis la régularisation de la situation de plus de 20.000 Subsahariens en situation illégale au Maroc. «Le Maroc est le seul pays de la région à avoir initié une vraie politique migratoire», s’est-il félicité. Il a toutefois mis en garde que les autorités marocaines, tout en menant cette politique humaniste à l’endroit des migrants, «ne feront aucune concession concernant le respect de la loi» comme cela s’est passé dernièrement à Tanger pour la libération de logements occupés illégalement par des clandestins subsahariens ou le démantèlement de campements installés par ces émigrés près de Nador. Soulignant l’engagement sans faille du Maroc dans la lutte contre l’émigration clandestine, M. Hassad a souligné que le travail de surveillance et de contrôle des frontières coûte 250 millions de dollars par an au Maroc et mobilise 13.000 personnes «jour et nuit» . «Nous faisons tous ces sacrifices dans le cadre de la coopération internationale et la confiance avec nos partenaires», a-t-il dit. Le ministre de l’Intérieur a saisi cette occasion pour rappeler la coopération exemplaire établie par le Royaume avec ses partenaires européens dans le domaine aussi de la lutte contre la drogue, comme en témoigne la saisie de 6,5 tonnes de cannabis lundi près de Marseille. «C’est une opération totalement coordonnée entre les services de sécurités marocains et français», a-t-il noté rappelant que le président français François Hollande a salué en personne la qualité de la coopération avec le Maroc en matière de lutte contre le trafic de drogue. M. Hassad a par ailleurs rappelé la détermination du Maroc à aller de l’avant dans le respect de la loi et le renforcement de l’Etat de droit et des libertés individuelles et collectives, soulignant que plus de 120.000 associations exercent librement leurs activités au Maroc. Le ministre s’est élevé toutefois contre la méthodologie adoptée par Amnesty International dans ses relations avec le Maroc, en feignant d’ignorer ses lois et l’avis de ses autorités dans l’élaboration de ses rapports.

Le Maroc est totalement ouvert aux organisations internationales qui mènent un travail crédible et non orienté, a-t-il assuré.

Aménagement de la vallée du Bouregreg


L’aménagement de la vallée du Bouregreg est un projet à l’échelle de la métropole qui, du haut de ses plus-values urbanistique, civilisationnelle, économique et sociale, ne peut avoir simplement pour but de fournir des espaces urbanisables mais de répondre, naturellement, à des finalités supérieures, a assuré le directeur général de l’Agence en charge des travaux (AAVB), Lemghari Essakl.

Ce projet grandiose, dont le coup d’envoi a été lancé en janvier 2006 par SM le Roi Mohammed VI, a pour vocation d’améliorer le cadre de vie des habitants, de corriger les inégalités territoriales et de construire une ville «durable», a-t-il indiqué dans un entretien accordé à la MAP, précisant que cette cure de jouvence ne peut avoir simplement pour but de «fournir des espaces urbanisables, tant elle répond à des finalités supérieures». En premier lieu, a-t-il dit, il s’agit, par l’entremise de ce mégaprojet, de donner une véritable unité autour d’un espace central fédérateur et prestigieux à l’agglomération de Rabat-Salé mais aussi de restituer aux citadins des deux rives un espace d’usage commun, aménagé pour être un lieu de convergence et de convivialité, et conférer une valeur sociale de rassemblement à un espace resté jusqu’ici un vide interstitiel dans l’agglomération. Il est aussi question de hisser la Capitale du Royaume au rang des grandes villes du bassin méditerranéen et en assurer le rayonnement. S’ajoute à cela l’ambition de créer des richesses et stimuler la croissance des activités économiques de l’agglomération et de la région, conférant à l’image de l’axe Rabat-Salé un dosage savant de dynamisme et de modernité. «Cet enjeu fondamental et multiple supposait et suppose toujours une réponse créative et imaginative», a-t-il lancé.

Pour être «crédible», a confié le DG de l’Agence, il fallait développer la méthodologie et les indicateurs de performance appropriés, assurer la lisibilité et la cohérence des actions et promouvoir la dynamique institutionnelle et financière la plus susceptible de garantir le succès d’une opération «qui, rappelons-le, a fait l’objet de 6 tentatives infructueuses depuis les années 50».

Partant, a souligné M. Essakl, le dispositif stratégique global retenu pour restaurer les grands équilibres de la vallée, orchestrer la profonde mutation urbaine de l’agglomération et déclencher une puissante dynamique de développement régional, repose notamment sur une politique de mobilisation de l’assiette foncière articulée autour d’une stratégie d’apurement qui tire pleinement profit des dispositifs réglementaires prévus par la loi 16-04, instituant l’Agence pour l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg. Encore fallait-il concevoir une politique de réhabilitation du patrimoine historique et culturel de la vallée en plaçant l’héritage historique et civilisationnel comme matrice d’inspiration et en érigeant ce legs comme bien commun vivant. En toile de fond, il était de rigueur de mettre sur pied une démarche de grands travaux visant la refonte complète du dispositif infrastructurel d’une partie centrale de l’agglomération et la préparation des nouvelles zones urbaines de développement, Idem. Il est question de la construction de nouvelles infrastructures et d’édifices symboliques, en matière culturelle artistique, sportive notamment et, enfin, une politique d’urbanisation et de développement immobilier réfléchie, visant la création de nouvelles centralités et de bassins de vie homogènes et cohérents comme réponse crédible et durable aux nombreux dysfonctionnements constatés au niveau de ce territoire central. Sur un autre registre, les différents axes d’intervention précités ont été matérialisés par une série de programmes d’investissements intégrés, promus et portés par AAVB depuis sa création et ont été consacrés par deux contrats programmes 2006-2012 et 2014-2018 signés avec l’Etat et des partenaires publics (DGCL, Fond Hassan II, Ministères…). S’agissant du premier contrat programme, M. Essakl a précisé que le taux de réalisation y afférent a atteint 97 pc, expliquant que les 3 pc manquant correspondaient à quelques travaux de queue de programme situés sur la rive gauche (Rabat) devant la porte des Oudayas, «place Souk Laghzel» ainsi qu’à quelques travaux de voirie de la séquence 2 Al Sahat Al Kabirat. En premier lieu, la politique des grands travaux réalisée et mise en œuvre avec succès par AAVB, a permis de doter l’agglomération d’un dispositif infrastructurel inédit consacré notamment par le Tramway de Rabat-Salé, le tunnel des Oudayas, le Pont Hassan II et le Pont Moulay Youssef. Ces différents ouvrages avaient comme objectif central l’amélioration de la Mobilité à l’échelle de l’agglomération et ont sensiblement contribué à fluidifier le transit entre l’amont et l’aval de la vallée et à fédérer les deux rives et les deux villes jumelles. Par ailleurs, les aménagements hydrauliques de haute facture tel que la «Marina de Salé, les quais de la rive gauche (Rabat), le recalibrage du fleuve, les diguettes de calibrages et le renforcement des digues principales, le dragage du fleuve et son déroctage ont permis de restituer l’identité maritime du site et son passé glorieux, tout en conférant à la zone de l’estuaire une dimension touristique indéniable.

En parallèle, le bilan des réalisations a été conforté par un faisceau d’études urbanistiques et techniques qui ont permis une meilleurs compréhension de la zone et d’en apprécier les risques et les contraintes aux fins de d’organiser un avenir certain en matière de mobilité, de préservation de l’environnement, et du patrimoine historique et culturel.

Forts de cette expertise accumulée, les contours de la mutation urbaine voulue pour la vallée du Bouregreg se déclinent aujourd’hui dans la continuité d’un diagnostic stratégique approfondi ayant permis d’identifier les impératifs de la vision, d’évaluer les atouts et les handicaps de la vallée, de mesurer les contraintes pouvant survenir et de repérer les opportunités à saisir. Concernant l’assiette foncière, M. Essakl y voit un élément clé du projet. Pour lui, la maîtrise du foncier est la pierre angulaire du développement urbain organisé et contrôlé de ce site exceptionnel de la Vallée du Bouregreg. En plus concret, a-t-il dit, AAVB a constitué un patrimoine foncier considérable grâce une stratégie volontariste entamée depuis 2006. Son approche et sa méthodologie d’intervention avant-gardiste lui a permis dans un laps de temps très «réduit» d’annihiler toute velléité spéculative et d’assurer la possession de 100 pc des terrains urbanisables des séquences 1 (Bab Al Bahr) et 2 (Assahat Al Kabira) ainsi qu’une une part importante des séquences III et IV. Les actifs fonciers et le patrimoine détenus actuellement par l’Agence recèlent une valeur totale de près de 4,2 Milliards de DH. Ce patrimoine peut provenir d’une part de la valeur vénale des bases foncières actuellement détenues par l’agence et situées au niveau des pièces urbaines du projet (séquence 1, 2, 3 et 4) et dont la majorité font l’objet de deal de cessions déjà scellés ou à un stade avancé de négociation, et d’autre de la valorisation des parts sociales encore détenues dans les filiales et participations de l’Agence (9 pc du capital de BBDC, 66 pc de STRS et 100 pc de Bouregreg Marina). Dans le même registre, et dans une logique «redistributive», le premier contrat-programme a permis de restituer aux caisse de l’Etat plus de 1,6 milliard de DH sous forme notamment de retombées fiscales et de renouvellement des réseaux d’eau, d’électricité et de téléphonie. L’agence a également soutenu l’exploitation du Tramway en lieu et place de l’autorité délégante supposée assumer cette charge pour un montant de 300 Millions DH. Une plus-value sociale et technique «indéniable». L’Agence, en partenariat avec les autorités locales a réussi à faire adhérer tous les habitants de l’agglomération aux projets de la vallée. Elle est aussi parvenue à éradiquer toutes les sources d’insalubrité du logement et a participé à la relocalisation des ménages dans des logements respectant la dignité et le développement humain.

L’activité de l’agence durant la première phase a créé des milliers d’emplois directs et indirects dans des domaines variés. Elle a aussi permis un transfert de savoir-faire dans plusieurs domaines de l’ingénierie des ouvrages d’art très complexes, tels le tunnel, les ponts et chaussées ainsi que le transport en site propre «Tramway».

D’après M. Essakl, l’expertise développée par AAVB profite aujourd’hui à l’échelle de la nation non seulement sur le plan juridique et institutionnel mais aussi et surtout sur le plan de la mise en œuvre. Les projets du tramway de Casablanca et de Marchica ont profité de notre retour d’expérience et de toute l’expertise qui a été mise à leur disposition dans une logique de partage, cimentée par une convergence d’intérêt national, a-t-il relevé. S’agissant des perplexités sur lesquels le projet a buté. M. Essakl a admis qu’engager une politique de développement territorial en milieu urbain est une entreprise particulièrement complexe, indiquant que la problématique d’un développement en milieu urbain comme c’est le cas pour le projet Bouregreg butait ainsi sur plusieurs contraintes. Et de préciser que l’indisponibilité des bases foncières urbanisables en l’état ou complexité pour les libérer, complexité des aménagements nécessaires, problèmes de trafic routier, impératif de prendre en compte l’environnement immédiat du site du projet, de l’intégrer aux nouveaux espaces à créer, ainsi que la nécessité de valoriser l’existant, de réussir les greffes urbaines et de concilier les impératifs de leur pérennité et durabilité sont autant de point d’achoppements qui pouvaient hypothéquer à priori, dans l’esprit des citoyens, des observateurs avertis, et des investisseurs potentiels, la crédibilité de toute vision stratégique, aussi séduisante soit-elle.

En dépit de la difficulté de l’exercice et de sa complexité, s’est-il réjoui, AAVB tente d’intégrer l’ensemble de ces aléas en amont de ses différentes interventions en implémentant une politique de cartographie et de gestion des différents types risques financiers et techniques qui peuvent survenir. Cette approche permet d’asseoir des palliatifs et de déclencher des mesures alternatives quand cela est nécessaire.

Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement

et de l’économie numérique

Le secteur automobile a pu réaliser des performances remarquables et atteindre une maturité reconnue au niveau régional, a relevé le ministre de l’industrie, du commerce,

de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid ElAlamy.

«Avec des exportations qui ont atteint 19,5 milliards de dirhams en 2014, soit une augmentation de 52,7 pc par rapport à 2013, le Maroc s’est hissé au 1er rang des pays exportateurs de produits automobiles dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient», a fait savoir M.ElAlamy, dans un entretien accordé à la MAP, à l’occasion de la fête du trône.

De même, le secteur a pu attirer d’importants acteurs internationaux, encouragés par une offre de valeur attractive et compétitive. «Ces performances sont le signe incontesté du positionnement de notre pays en tant que base compétitive de production et d’exportation», a expliqué M.ElAlamy, notant que le choix de Renault de faire du Maroc la 2ème plateforme industrielle de ses véhicules Low-cost et celui de Peugeot PSA Citroën d’y implanter un projet industriel automobile de grande envergure en témoignent. Qu’il s’agisse de la création d’un environnement attractif pour d’autres constructeurs automobiles, de l’intégration en profondeur de la chaîne de valeur du secteur, de l’amélioration de l’efficience de la chaîne logistique ou encore du renforcement de l’expertise au niveau local, toutes les dispositions sont prises pour enraciner durablement l’activité automobile, a-t-il assuré. L’année 2015 a été extrêmement fructueuse et riche en réalisations, en témoigne le lancement des différents écosystèmes, l’arrivée au Maroc d’un 2ème constructeur automobile et le renforcement de certains secteurs tel que l’automobile, dont les exportations dépassent, pour la première fois, les exportations de phosphates et dérivés. «Nous nous employons avec détermination pour poursuivre cette dynamique à une cadence soutenue afin de faire de notre industrie une réelle locomotive de développement de l’économie nationale et d’ériger notre pays en plateforme régionale d’investissement, de production et d’export, mondialement reconnue», a confié M.ElAlamy. La mise en place par Peugeot d’un complexe industriel de haut niveau, dans la région du Gharb Charda Beni Hssen, dédié à la production de véhicules et de moteurs, devra servir les marchés de la région Afrique-Moyen-Orient, avec une capacité à terme de 200.000 véhicules et de 200.000 moteurs par an. Ce projet industriel s’appuiera sur le tissu de fournisseurs compétitifs présents au Maroc, qui bénéficieront de la montée en puissance progressive du dispositif industriel, ainsi que sur le développement d’activités d’ingénierie nécessaires au projet, permettant, ainsi, la réalisation d’un taux d’intégration locale de 60 pc au démarrage du projet et 80 pc à terme. La performance des fournisseurs locaux d’équipements automobile permettra à ces derniers de bénéficier d’une croissance très significative de leur activité et générera un approvisionnement à l’export, en composants et pièces automobile d’un volume d’un milliard d’euros par an. Le projet va permettre la création de 4.500 emplois directs et 20.000 indirects dans les secteurs de la fourniture de composants et d’ingénierie. I lcontribuera, à ce titre, au développement d’une filière Recherche et Développement, pour atteindre à terme 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs. De même, le projet favorisera l’implantation de nouveaux équipementiers dans la région du Gharb et participera à faire émerger un nouveau pôle industriel régional d’excellence dans l’automobile. «Nos efforts ont également porté sur la réorganisation et la structuration, en partenariat avec le secteur privé, des filières industrielles selon l’approche des écosystèmes performants», a fait remarquer le ministre. Ainsi, 4 premiers écosystèmes automobiles ont été lancés à ce jour et concernent les filières du «câblage automobile», de «l’intérieur véhicule & sièges», du «métal/emboutissage» et des «batteries automobiles». D’autres écosystèmes seront déployés autour de constructeurs installés au Maroc tels que Renault et PSA et de constructeurs basés à l’étranger tels que Ford et Volkswagen, a fait savoir le responsable. Pour le secteur du textile et de l’habillement, trois premiers écosystèmes ont été lancés en février 2015, pour les filières Denim, Fast Fashion et Distributeurs industriels de marques nationales. Ces écosystèmes permettront de créer 44.000 emplois, de générer un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de dirhams et de réaliser 57 projets d’investissements à l’horizon 2020. Pour réussir le déploiement de ces écosystèmes, des contrats de performance ont été conclus entre les associations qui portent ces projets d’écosystèmes et l’Etat. Des objectifs précis ont été fixés aux entreprises en termes, notamment, de création d’emplois, de valeur ajoutée et de capacités d’exportation. En contrepartie, l’Etat s’engage à apporter des soutiens appropriés et spécifiques à chaque activité en matière de mobilisation du foncier, de formation des ressources ou encore d’apports de financements. S’agissant du secteur de l’aéronautique, une action soutenue publique-privée visant la structuration du secteur en écosystèmes performants est menée depuis plusieurs mois. Ces écosystèmes concernent les filières de l’Assemblage, du Système électrique-câblage et harnais (EWIS), de l’Entretien-réparation & révision (MRO) et de l’Ingénierie. Par ailleurs, et en vue de mettre en place une offre de financement appropriée aux acteurs des différents écosystèmes mis en place, des conventions de partenariat ont été conclues avec les banques. Les banques se sont également engagées en faveur des opérateurs des écosystèmes textiles. Le groupe Banque Populaire et l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH) ont conclu, en juin dernier, un accord portant sur la mise en place d’une offre de financement afin d’accompagner les opérateurs du secteur en matière d’investissement, de renforcement des fonds propres, d’optimisation de la trésorerie et de développement à l’international. Pour ce qui est du Commerce et de la Distribution, l’objectif du ministre est d’en faire un secteur performant, eu égard à son importance en termes de création d’emploi (le secteur emploie près de 13 pc de la population active) et de création de valeur ajoutée (77,71 milliards de dirhams). Pour ce faire, le ministère a lancé une étude visant l’élaboration d’une nouvelle feuille de route 2015-2020 pour le développement du commerce et de la distribution, et dont l’annonce est imminente. Par ailleurs, l’action du ministère a porté sur la modernisation des commerces de proximité, à travers un programme dédié dont a bénéficié plus de 2.200 commerçants au titre de 2015. Au niveau de la formation et afin de renforcer la compétitivité des entreprises commerciales et de doter le secteur d’une main d’œuvre qualifiée, un master plan a été élaboré pour former aux métiers de commerce et de la distribution. 18.275 personnes ont, ainsi, bénéficié de ces formations qualifiantes au titre de la saison 2014/2015.

S’agissant de la réforme entreprise sur les marchés de gros, il y a lieu de noter qu’une convention de partenariat a été établie entre les Départements chargés du Commerce, de l’Intérieur, des Finances et de l’Agriculture, ainsi que la Wilaya de Rabat. Elle prévoit la mise en place d’un marché de gros de nouvelle génération qui jouera le rôle d’un pôle agroalimentaire, d’un parc logistique et d’une plateforme de commercialisation pour la Région de Rabat Salé Zemmour Zaer.

Charles Saint-Prot DG de l’Observatoire français d’études géopolitiques

Le Maroc s’impose comme une puissance diplomatique incontournable au sud de la Méditerranée et le chef de file de l’Islam du juste milieu dans la lutte contre les charlatans, les fanatiques et les terroristes de divers groupes politico-religieux, a affirmé le Directeur général de l’Observatoire français d’études géopolitiques (OEG) Charles Saint-Prot, soulignant que le Royaume a su maintenir un cap précis pour poursuivre un développement global.

«Grâce à la monarchie, garante de la préservation de l’intégrité territoriale, de l’unité et de l’identité nationale, des grandes visions d’avenir, le Maroc a su maintenir un cap précis pour poursuivre un développement global», a relevé M. Saint-Prot dans un article publié lundi sur le site dédié aux questions de défense et de sécurité «Theatrum Belli», s’attardant en particulier sur l’expertise du Royaume en matière religieuse. L’expert français souligne, à cet égard, que «le Maroc donne le rare exemple d’un Etat où le réformisme et la maîtrise du champ religieux par l’autorité légitime en l’occurrence le Roi – s’inscrivent dans une action déterminée contre les dérives sectaires et terroristes», faisant remarquer que la stratégie marocaine ayant pour objectif de prémunir l’Islam contre les différentes formes de déviance et de radicalisation revêt une portée dépassant largement les frontières du Royaume. Sous le titre «La stratégie du Maroc contre l’extrémisme religieux», M. Saint-Prot revient sur l’annonce de la création de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, «une instance, placée sous la présidence effective de SM le Roi Mohammed VI, destinée à unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans au Maroc et dans une trentaine d’Etats africains, en vue de faire connaître les valeurs de l’Islam du juste milieu et de les consolider», notant que le Maroc partage avec les pays africains la même doctrine malikite. La création de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains doit se comprendre au regard de la priorité accordée par SM le Roi à deux dossiers prioritaires dont l’engagement du Commandeur des Croyants dans sa mission pour la protection de la foi et au service de la sécurité spirituelle des citoyens face aux dérives extrémistes et obscurantistes, explique-t-il. Cet engagement s’est déjà manifesté concrètement par de nombreuses initiatives visant à réformer le champ religieux notamment grâce à l’effort d’interprétation circonstancié (ijtihâd), à améliorer la formation des imams, notamment avec la création de l’institut de formation des Imams et de prédicatrices (morchidates) et à encourager les confréries soufies qui sont des remparts contre le fanatisme, l’intolérance et les idéologies importées, a précisé le DG de l’OEG. Le second dossier est celui de la grande politique africaine du Souverain qui ne cesse de renforcer de la relation particulière entre le Royaume et l’Afrique sub-saharienne, a poursuivi M. Saint-Prot, ajoutant que sur ce point la politique religieuse occupe une place de choix avec la construction de mosquées dans ces pays, la présence régulière d’oulémas africains aux causeries religieuses du Ramadan, la création de la Ligue des Oulémas du Maroc et du Sénégal, la mise en place de l’Institut des études africaines, l’organisation de conférences sur les tariqas soufies et la formation des imams africains. La Fondation vise donc à consolider les liens religieux et culturels qui unissent le Maroc à de nombreux pays d’Afrique, a noté l’expert français, précisant qu’eu égard aux impératifs liés à la situation actuelle, elle tend à créer un cadre de coopération entre les ouléma du Maroc et ceux des pays africains afin de préserver la religion contre les déviations et l’extrémisme qui constituent une menace pour la stabilité doctrinale, cultuelle et spirituelle. «Ainsi, tout en ayant une expertise reconnue et une action efficace dans le domaine sécuritaire – le Maroc promeut une politique déterminée en faveur de la lutte contre l’ignorance et de l’encadrement du champ religieux», a affirmé M. Saint-Prot, expliquant que dans ces conditions, il apparait bien comme le meilleur rempart contre l’extrémisme et le péril terroriste.

«C’est dire le rôle essentiel et irremplaçable- du Royaume chérifien pour l’équilibre géopolitique dans le monde arabe et en Afrique. C’est aussi ce qui en fait le partenaire privilégié et stratégique des pays du nord de la Méditerranée, à commencer par la France», a conclu M. Saint-Prot.

«Atlasinfo», site d’information français


Sous la direction de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est placé sur le podium des pays devenus incontournables par leur dynamisme et la pertinence de leurs choix politiques, écrit dimanche le site d’information français «Atlasinfo», relevant que le Royaume confirme l’enviable exception qui l’a toujours marqué.

Sous le titre «Mohammed VI, la stabilité et les ambitions», l’auteur de l’article, Mustapha Tossa, qui dresse le bilan des réalisations et les perspectives au Maroc à l’occasion de la célébration de la Fête du Trône, souligne qu’en 2015, «le Maroc est non seulement devenu un îlot de stabilité dans l’ensemble de la région mais confirme par sa stature et ses postures l’enviable et non moins réelle exception qui l’a toujours marqué», expliquant que cette distinction internationale trouve ses marques et sa traduction sur au moins quatre niveaux : le volet économique, l’ordre sécuritaire, l’aspect politique et le niveau social. Evoquant le premier volet, l’auteur de l’article relève que malgré la crise qui déstabilise les marchés et les structures, le Maroc est non seulement demeuré une terre attractive pour les capitaux et les entreprises mais a conforté cette tendance en attirant davantage d’opérateurs économiques importants pour venir s’installer dans le Royaume et ouvrir des succursales et donc participer à la relance et au développement de l’économie marocaine. «Ce phénomène suffit à lui seul pour indiquer le taux de confiance et l’excellente réputation dont jouit le pays à un moment où les voisins de la région se transforment en foyer de chaos et de tensions faisant fuir les hommes et les capitaux», affirme le journaliste, faisant remarquer que cette tendance indique aussi que le pays a su créer l’environnement économique qui séduit et procéder à une mise à niveaux de ses structures pour être adaptées aux normes internationales. Pour ce qui est de l’ordre sécuritaire, le journaliste note que de toutes les expériences menées jusqu’à présent, le Maroc est un des rares pays à avoir su trouver la combinaison pour faire baisser de manière significative le niveau de la menace terroriste, expliquant que cette solution intègre une lutte sans merci sur le plan idéologique et religieux contre les discours de radicalité et un savoir faire sécuritaire qui traque inlassablement et avec un succès indéniable les cellules terroristes qui menacent la sécurité du pays. «L’expérience marocaine est politiquement reconnue par les Américains et les pays de l’Union européenne qui ne ratent aucune occasion pour lui tresser les lauriers les plus flatteurs», a-t-il fait observer. Concernant l’aspect politique, l’auteur de l’article affirme que sous la direction du Souverain, le Maroc conforte son rôle et sa place de puissance régionale incontournable, précisant que parallèlement à une influence économique et politique de plus en plus grande sur les théâtres africains, SM le Roi Mohammed VI, commandeur des croyants, infuse à ses pays africains l’Islam modéré, l’Islam des lumières, dont il est à la fois porteur et gardien, pour contrer les tentations extrémistes qui inspirent la violence et qui déstabilisent les pays. «Ce leadership politique et religieux lui permet d’être un acteur majeur dans la solution des conflits de la région et d’occuper ce rôle tant envié de médiateur pour aider un continent en proie à ses démons communautaires et religieux à dépasser ses tensions», poursuit-il. Abordant le dernier aspect, le journaliste indique qu’en 2015, le Maroc possède une des scènes sociales et médiatiques qui connaît le plus de convulsions et d’ébullitions, relevant que la pertinence de ses débats, parfois la violence sociale de certaines postures sont à mettre sur le compte d’un pays qui est en train de faire sa mue, de chercher ses marques pour avancer et évoluer. «Et dès qu’une thématique sociale semble avoir atteint un niveau de maturité indispensable, SM le Roi Mohammed VI s’en empare pour livrer son arbitrage et trancher», rappelle l’auteur de l’article, ajoutant que la parfaite illustration de cette démarche a été le débat sur la question de l’avortement.

«Sur le terrain des réflexions de société, le Maroc est devenu un pays laboratoire que d’autres observent et épient pour pouvoir s’inspirer», a-t-il encore dit, précisant que tous ces facteurs participent à garantir une solide stabilité du Royaume qui lui permettent non seulement de se distinguer sur le plan international, d’être une source d’inspiration et d’exemplarité, mais aussi d’entrer en possession des leviers économiques et politiques qui lui permettent d’éteindre les foyers de frustration sociale et économique.

Chambre des représentants

Les groupes de la majorité à la Chambre des représentants se sont félicités de l’approche participative adoptée par le gouvernement, ainsi que de sa collaboration fructueuse dans le domaine législatif durant la session du printemps de l’actuelle année législative.

 Dans un communiqué lu par le député Rachid Roukbane lors d’un point de presse tenu jeudi à l’occasion de la clôture de cette session, ces groupes ont réitéré leur détermination à contribuer de manière agissante à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution 2011 durant l’actuelle législature.

Ils se sont aussi félicités de leur rôle, en tant que force de proposition, aux niveaux du bilan de la production législative, du contrôle, ainsi que de la diplomatie parlementaire pour défendre les intérêts du Maroc devant les instances internationales et plus particulièrement la question de l’intégrité territoriale à la lumière du plan marocain d’autonomie.

Ces groupes ont en outre exprimé leur satisfaction quant à l’importance de la production législative durant cette session à travers l’adoption de plusieurs projets de loi dont ceux régissant les prochaines échéances électorales, ainsi que les lois organiques relatives aux régions, aux collectivités, aux préfectures et provinces, aux partis politiques, à la chambre des conseillers, outre celle relative à l’élection des membres des conseils territoriaux. Ils ont réaffirmé leur disposition à contribuer davantage au processus de consécration de l’édifice institutionnel et de consolidation des bases d’un Etat démocratique moderne en conformité avec les dispositions de la Constitution et des hautes orientations royales. Ces groupes ont, d’autre part, déploré certains dérapages qu’a connu cette session dont le retrait des groupes de l’opposition de la commission de l’intérieur, ainsi que de celle de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, exprimant leur volonté à promouvoir une coopération fructueuse et à établir un dialogue constructif avec l’opposition dans le cadre du respect mutuel. Ils ont par ailleurs exprimé leur satisfaction quant au niveau de coordination entre les groupes de la majorité, en parfaite harmonie avec la charte de la majorité et le programme gouvernemental, ainsi qu’avec les décisions publiées par le mécanisme de concertation des secrétaires généraux des parties formant la majorité (PJD, RNI, MP et PPS). Les groupes ont salué le rôle joué par le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, ainsi que par les députés à la fois de la majorité et de l’opposition et par le staff administratif de la Chambre pour la réussite des travaux de cette session.

Répondant aux questions des journalistes, les présidents de ces groupes ou leurs représentants ont qualifié de très honorable le bilan de cette session sur tous les plans, mettant l’accent sur le progrès réalisé dans la mise en œuvre du plan législatif et des lois organiques.

Ils ont aussi insisté sur l’importance de la contribution de tous pour la réussite des prochaines échéances électorales.

Elections des chambres professionnelles

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, jeudi, que le dépôt des candidatures pour les élections des membres des chambres professionnelles s’effectuera du 24 au 28 juillet 2015 à 12H00.

Un communiqué du ministre de l’Intérieur indique que ce dépôt de candidatures concerne le scrutin relatif à l’élection des membres des chambres d’agriculture, du commerce, de l’industrie et des services, de l’artisanat et des pêches maritimes, prévue le 7 août prochain, en application des deux décrets promulgués le 8 avril 2015 fixant la date du scrutin.

Concernant les chambres d’agriculture, les candidatures seront déposées sous forme de déclarations individuelles par chaque candidat en personne auprès de l’autorité administrative locale dont relève le siège de la circonscription électorale concernée, ajoute le communiqué. S’agissant des chambres de commerce, d’industrie et des services, de l’artisanat et des pêches maritimes, les candidatures seront déposées, selon les cas, sous forme de déclarations individuelles de candidature ou de listes de candidature par chaque candidat ou tête de chacune des listes, au siège de la préfecture, de la province, de la préfecture des arrondissements concernés ou de l’autorité administrative locale désignée à cet effet, précise le communiqué.

Les déclarations de candidature doivent répondre aux conditions et aux formalités telles que stipulées dans les dispositions de la loi en vigueur, souligne-t-on de même source.

Le ministre de l’Intérieur a affirmé que la campagne électorale au titre de l’élection des membres des chambres professionnelles débutera à la première heure de la journée du mercredi 29 juillet 2015 et prendra fin le jeudi 6 août 2015 à minuit.

Lutte contre le terrorisme


La Stratégie Globale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, adoptée par consensus par tous les Etats Membres en 2006 et réaffirmée plus récemment en juin 2014, constitue une approche globale pour lutter contre le terrorisme, indique une note conceptuelle distribuée à la presse, en marge de la Conférence inaugurale de l’Initiative maroco-américaine sur la Sécurité des frontières (BSI) que le Maroc abrite, deux jours durant, à El Jadida.

 Reposant sur quatre piliers, cette stratégie fournit un cadre stratégique précieux pour que les Etats puissent élaborer des réponses globales de lutte contre le terrorisme, basées sur les droits de l’homme et les règles de droit. Le premier pilier de cette stratégie prévoit des mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme, alors que le deuxième pilier concerne des mesures visant à prévenir et à combattre le terrorisme. Le troisième pilier prévoit des mesures pour renforcer la capacité des Etas à prévenir et à combattre le terrorisme ou encore à renforcer le rôle du système des Nations Unies à cet égard, alors que le quatrième pilier met en évidence les mesures visant à assurer le respect des droits de l’homme et la primauté du droit en tant que base fondamentale de la lutte contre le terrorisme, ce qui est également identifié comme étant essentielle pour toutes composantes de la Stratégie. Depuis 2006, la mise en œuvre de la Stratégie a progressé grâce aux efforts des Etats membres, soutenus par les entités des Nations Unies. Cependant, davantage doit être fait, relève la note conceptuelle. Dans la 4ème et plus récente revue, accomplie en juin 2014, l’Assemblée Générale a encouragé les Etats membres et les organisations régionales à élaborer et à développer davantage les plans nationaux, sous régionaux et régionaux et à renforcer la gestion des frontières dans le contexte de la prévention et la lutte contre le phénomène des « Combattants Terroristes Etrangers » (FTFs), un phénomène très pertinent pour les régions du Sahel et la Corne d’Afrique au sens large. Des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité incluant 1373 (2001), 1624 (2005), 2129 (2013) et 2178 (2014) exigent également que les Etats renforcent la sécurité de leurs frontières internationales, ajoute la note, soulignant que certains Etats membres sont confrontés à des défis dans leurs efforts de mise en œuvre. En 2011, le Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT) a été créé au sein du bureau de l’Equipe spéciale de la lutte contre le terrorisme (CTITF), comme prévu dans la Stratégie antiterroriste mondiale et saluée par la résolution 66/10 de l’Assemblée Générale. A rappeler que le Royaume du Maroc avait, à plusieurs reprises, exprimé son engagement quant à l’adoption de la stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et à travailler avec tous les Etats, afin d’adopter une démarche transparente et renforcer les capacités des membres à lutter contre le terrorisme. La conférence inaugurale de l’Initiative maroco-américaine sur « La sécurité des frontières », organisée en collaboration avec le Global Counter Terrorism Forum (Forum Mondial pour la lutte contre le terrorisme) (GCTF) et le Centre des Nations Unies contre le terrorisme (CCT), a ouvert ses portes, mardi à El Jadida, avec la participation de plus de trente pays.

Cette manifestation se veut une plateforme pour échanger, discuter et analyser des lacunes ayant trait au terrorisme et à la sécurité des frontières, mais aussi pour partager les bonnes pratiques de la gestion coopérative des frontières.

Service sanitaire obligatoire


Depuis qu’il est aux commandes du ministère de la Santé où, de l’avis de tous, il a déjà déjà laissé une trace indélébile, le professeur El Houssein Louardi ne cesse de faire l’objet de campagnes politiciennes de dénigrement, qui frisent parfois l’abject, de la part de certains médias et milieux d’intérêts étroits voulant à n’importe quel prix saper le processus des réformes qu’il mène résolument.

Pour le département de la santé, les dernières «allégations émanant de certains médias et médecins concernant le projet de loi relatif au service sanitaire obligatoire sont un tissu de mensonges», comme on peut lire dans une note de clarification qu’il vient de rendre publique. En termes plus clairs et contrairement a ce qui a  circulé dans quelques supports médiatiques,  le dit projet de loi est encore en cours de discussion et ce dans le cadre d’une commission tripartite, composée des représentants du ministère des Finances, de la Fonction public et le Secrétariat général du gouvernement, et ce après l’accord du Chef de l’exécutif, affirme la même source. Ceci étant dit, le projet de loi ne verra pas le jour au mois de septembre prochain, comme prophétisé par certaines rumeurs visant à induire en erreur l’opinion publique.  Qui plus est,  le ministère de la Santé s’est engagé à ce que la mouture de ce projet de loi sera «soumise à un large débat avec les partenaires sociaux, les professionnels, les étudiants et médecins internes afin de l’enrichir dans le cadre d’un débat démocratique, constructif et responsable, loin des surenchères politiciennes», précise la même source. Dans la même note de clarification, le département d’El Houssein Louardi a également démenti de façon catégorique les rumeurs infondées selon lesquelles le salaire des médecins qui travaillent dans les zones lointaines et rurales dans le cadre du service sanitaire obligatoire s’élèvera à 2000 DH.

Un salaire complet

Inutile de rappeler que le ministère de la Santé, dans le cadre des négociations tripartites,  est profondément conscient du sacrifice et du rôle vital joué par les médecins et infirmiers, et ne peut, à ce titre, qu’être le premier défenseur de leurs droits les plus élémentaires, dont celui d’avoir une juste rétribution. En termes plus clairs, et afin de lever tout amalgame, les  catégories des médecins généralistes et spécialistes recevront l’intégralité de leurs salaires, conformément à la loi en vigueur. Les deux années obligatoires seront prises en compte dans le calcul de l’ancienneté, que ce soit pour prétendre à une promotion ou en termes de comptabilisations au moment du départ à la retraite. Surtout que la mise en place de ce chantier du service sanitaire obligatoire va nécessiter une enveloppe budgétaire estimée à plus d’un  milliard de DH, souligne le document. Qui plus est, les personnes concernées par le service sanitaire obligatoire bénéficieront des assurances maladie et des risques professionnels. Et ce n’est pas tout. Les médecins, dentistes et pharmaciens soumis au régime du service sanitaire obligatoire auront également droit à déposer leurs candidatures pour passer les concours de résidanat organisés par le ministère de la Santé et le ministère de l’Enseignement supérieur.  Il n’en demeure pas mois que ce projet de loi ambitionne de renforcer et doter les centres de soins des ressources humaines nécessaires, des infrastructures requises en vue de réduire les disparités entre les régions. En plus, il permettra aux médecins et infirmiers d’acquérir des compétences pratiques, augmenter les postes consacrés au résidanat et pourvoir les postes vacants. Pour le ministère de la Santé, «la porte du dialogue sera toujours ouverte à toutes les catégories concernées afin d’écouter leurs remarques et leurs propositions, car, en fin de compte, les intérêts suprêmes de la nation et des citoyens doivent primer sur toute autre considération».

Notons par ailleurs, que la stratégie du développement du département de la Santé repose sur trois axes majeurs. Primo, augmenter les postes d’emplois, en créant environ  8715 postes d’emploi, stratégie mise en œuvre depuis 2013. Secundo,  la mise à niveau des infrastructures sanitaires et l’amélioration des conditions du travail des professionnels. Pour ce faire, le gouvernement a réservé une enveloppe de 945  millions de dirhams pour l’achat de nouveaux matériels médicaux et, au final, une réparation équitable des ressources humaines pour couvrir toutes  les régions du royaume. Justice sociale oblige.