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Aller au contenu principal Le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont signé, jeudi à Rabat, la Stratégie de coopération entre le Maroc et l’OMS pour la période 2017-2021. Signée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdelali Belghiti Alaoui et le représentant de l’OMS au Maroc, Yves Souteyrand, cette stratégie a été élaborée avec le ministère de la Santé et en étroite collaboration avec les principaux acteurs nationaux et internationaux du secteur de la santé. Elle identifie les domaines de coopération pour lesquels l’expertise et les capacités de l’OMS vont constituer une valeur ajoutée pour la santé au Maroc. L’élaboration de la stratégie a tenu compte du chemin parcouru en matière de mise en œuvre des réformes du système de santé marocain ainsi que du programme global de l’OMS, notamment l’effort déployé à l’échelle internationale en vue de la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD). La stratégie de coopération s’aligne également sur le plan-cadre des Nations unies d’aide au développement (UNDAF) 2017-2021, qui constitue le cadre de coopération stratégique entre le Maroc et le système des Nations unies. La stratégie de coopération repose sur quatre axes et priorités nationales d’intervention, à savoir le renforcement de l’accès équitable des populations à des services de qualité et un coût abordable, en vue de tendre vers la couverture sanitaire universelle et la contribution à la réalisation des ODD, notamment la réduction des inégalités en santé et de la charge de morbidité et de mortalité. Il s’agit également du renforcement des fonctions essentielles de santé publique et la sécurité sanitaire et l’accompagnement de la dynamique de la régionalisation avancée outre le renforcement de la gouvernance du secteur de la santé. Ces axes stratégiques sont déclinées en 16 domaines d’action, qui concernent, notamment, l’appui à la réforme des soins de santé primaires, orientée vers le développement de la médecine de famille, le renforcement de l’offre de services pour les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et les migrants et l’accompagnement de la mise en œuvre de la stratégie nationale multi-sectorielle de lutte contre les maladies non transmissibles, particulièrement le développement de la santé mentale et des soins palliatifs. Parmi ces axes figurent aussi le renforcement des bases factuelles en matière d’inégalités sociales, économiques et de parité homme-femme dans le domaine de la santé, afin de mettre en place des stratégies multi-sectorielles pour agir sur les déterminants sociaux de la santé, et l’appui technique à la mise en œuvre de la stratégie de santé environnementale, orientée vers l’évaluation des risques sanitaires et de riposte face aux effets de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques sur la santé. Il s’agit également du renforcement des capacités de surveillance, d’évaluation des risques et de contrôle des infections, y compris la résistance antimicrobienne, du développement des capacités requises conformément au règlement sanitaire international, en vue de faire face aux urgences de santé publique et d’assurer la sécurité sanitaire, de la contribution à la mise en œuvre de la politique pharmaceutique nationale, ainsi que l’accompagnement du développement et de la gestion des ressources humaines en santé et l’accompagnement de la mise en œuvre de la régionalisation dans le domaine de la santé. La stratégie sera concrétisée par la mise en œuvre des programmes de travail biennaux couvrant la période 2017-2021, avec l’appui technique et financier de l’OMS. Des évaluations de deux genres sont prévues, la première à mi-parcours en interne au milieu de l’année 2019 et la seconde en externe à la fin de la mise en œuvre de la stratégie de coopération en 2021 en vue de déterminer si les réalisations ont contribué à la mise en œuvre de la stratégie sanitaire nationale et à l’atteinte des cibles des ODD.

Elle permettra, par ailleurs, d’apprécier le degré de coordination et de convergence de la stratégie de coopération du pays avec le plan-cadre des Nations unies.

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Le « Jurassic parc » australien a failli disparaître au nom de l’exploitation gazière mais des chercheurs ont découvert 21 types différents d’empreintes de dinosaures dans des roches datant jusqu’à 140 millions d’années. Une équipe de paléontologues de l’Université du Queensland et de l’Université James Cook ont examiné des milliers d’empreintes sur 25 kilomètres dans la région reculée de Waldamany, en Australie occidentale. Steve Salisbury, principal auteur d’une étude publiée par le Memoir of the Society of Vertebrate Paleontology, a expliqué lundi qu’il s’agissait de l’assemblage d’empreintes le plus divers de la planète. « C’est sans précédent dans le monde ». « C’est très important, c’est la trace de dinosaures non aviaires dans la partie occidentale du continent et notre seul aperçu de la faune des dinosaures australiens pendant la première moitié du Crétacé inférieur », a-t-il dit. « C’est un endroit magique, c’est le Jurassic Park australien, dans un paysage sauvage spectaculaire ». Les chercheurs ont examiné les empreintes pendant plus de 400 heures, entre 2011 et 2016, identifiant 21 types de traces différentes, représentant quatre principaux groupes de dinosaures. « Il y a cinq types différents d’empreintes de dinosaures prédateurs, au moins six types d’empreintes de sauropodes herbivores à long cou, quatre types de traces d’ornithopodes herbivores bipèdes, et six types de traces de dinosaures à armure ». Ces empreintes ont manqué d’êtres rasées car le site avait été sélectionné en 2008 par le gouvernement d’Australie Occidentale comme lieu préféré pour un gigantesque projet de traitement du gaz naturel. Alertés, les gardiens aborigènes du site avaient pris contact avec les paléontologues afin qu’ils mènent des recherches sur ces traces qu’ils connaissaient vraisemblablement depuis des milliers d’années. « Le monde devait savoir ce qui était en jeu », explique Phillip Roe, un responsable des Goolarabooloo. Les traces de dinosaures sont évoquées dans un des « cycles de chants » aborigène de la région, qui permettent la transmission générationnelles d’histoires, de rituels, de codes et de lois.

Le site avait été classé héritage national en 2011 et le projet gazier avait été abandonné par la suite.

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Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, s’est entretenu, jeudi à Rabat, avec l’ambassadeur de l’Inde au Maroc, Mme Kheya Bhattacharya, des moyens de consolider les relations entre les institutions parlementaires des deux pays. Au cours de cette entrevue, M. El Malki a salué l’excellence des relations unissant les deux pays qui ont connu un saut qualitatif depuis la visite de SM le Roi Mohammed VI en Inde en 2001, indique un communiqué de la Chambre des représentants. Le président de la Chambre des représentants a mis en exergue le modèle démocratique de l’Inde, notant que le Maroc partage avec ce pays les mêmes valeurs de tolérance, de respect de l’autre, et d’ouverture sur les autres cultures, lesquelles valeurs sont aujourd’hui le socle de la lutte contre toutes les formes de violence et de radicalisme. Au volet financier, M. El Malki a relevé que les échanges économiques entre les deux pays ont connu une évolution notable ces dernières années, l’Inde étant l’un des plus importants importateurs du phosphate marocain et ses dérivés. Au niveau parlementaire, le président de la première Chambre a appelé à renforcer la coopération parlementaire entre les institutions législatives des deux pays, adressant, à cette occasion, une invitation à la présidente de la Chambre du peuple indien (Chambre basse) d’effectuer une visite au Maroc. Il a aussi insisté sur l’importance du rôle que joue le groupe d’amitié parlementaire Maroc-Inde dans le développement de la coopération parlementaire bilatérale et l’échange d’expériences entre les parlementaires des deux pays. Pour sa part, l’ambassadrice de l’Inde au Maroc a exprimé sa détermination à renforcer les relations bilatérales, notant qu’elle poursuit avec un intérêt particulier la dynamique que connaît le Royaume à tous les niveaux.

Mme Bhattacharya a saisi cette occasion pour présenter un aperçu sur les systèmes parlementaire et électoral en Inde, et a transmis les félicitations de la présidente de la Chambre du peuple indienne à M. El Malki pour son élection à la tête de la Chambre des représentants.

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La quête d’individualité dans la vie personnelle et professionnelle caractérise depuis les années 1980 le modèle social et se traduit par le besoin de reconnaissance, au risque de se pervertir en individualisme. On est passé en trois décennies d’une pratique solidaire – celle de l’après-guerre, période des grandes formations syndicales, associatives, réunissant un grand nombre de citoyens – à une pratique solitaire, chacun cherchant à construire la bonne réponse pour soi mais retrouvant les valeurs collectives lorsqu’il se sent menacé ou exclu. Cet individualisme trouve sa traduction dans le mode «concurrencialiste» de certains types de management actuel. La société souffre ainsi aujourd’hui de sa tendance à déliter le lien que chaque individu tisse avec elle, mais ce délitement provoque un état de tension, une véritable rupture, à deux niveaux : entre le désir individuel, attisé – et donc toujours à renouveler – et une société qui fournit toujours plus d’innovation et donc de désir inassouvi, une crise avant tout morale, donc sociale. L’individu est le seul responsable de sa réussite, comme il sera la seule cause de son propre échec. Alors que la société, par le biais de sa gouvernance et de ses différentes instances, pourrait jouer un rôle modérateur, organisateur, elle se trouve en état d’anomie : le vivre-ensemble se transforme ainsi en une relation de plus en plus ténue aux autres, en une pseudo liberté qu’il nous faut nommer incertitude. A cette incertitude vient se greffer un sentiment d’insécurité diffus lié aux attentats. La crise était sociale, elle est maintenant morale et réellement humaine.

Le travail, constituant majeur du lien social, est particulièrement affecté par cette dérégulation.

Chômage, travail dégradé et risque

suicidaire

Dans une étude publiée le 10 septembre 2016 à l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop avaient analysé le lien entre les pensées suicidaires et le chômage, au sein des populations de quatre pays européens : l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie. Il en ressort que 30% des chômeurs français déclarent avoir pensé sérieusement se suicider, contre 21% des actifs occupés. Ces taux sont les plus importants comparés aux autres pays d’Europe. Il n’y a qu’en Espagne que l’intention de se suicider est pratiquement identique chez les actifs ayant un emploi que parmi les chômeurs; cette donnée peut être considérée comme un symptôme de la très forte précarisation du salariat espagnol. Le chômage est vécu comme une véritable situation de stress traumatique à l’origine, chez un nombre conséquent de chômeurs, de complications anxio-dépressives et de repli familial et social.

Il n’est pas surprenant que le risque suicidaire soit important dans cette population qui, pourtant, ne bénéficie d’aucune prise en charge médicale spécifique. La médecine du travail existe pour les actifs occupés, mais elle disparaît en même temps que la perte d’emploi. Cette situation paradoxale dénoncée depuis plus de vingt ans n’a toujours pas trouvé de réponse adéquate, à la hauteur du problème de santé publique soulevé.

Les principaux vecteurs des

pensées suicidaires

Si les chômeurs sont plus exposés, les actifs occupés ne sont pas préservés, notamment ceux qui rencontrent des difficultés liées à leur travail. Les actifs concernés par des situations de harcèlement (qu’il soit moral ou sexuel) sont les plus affectés et présentent le taux de pensées suicidaires le plus élevé (42% en France, 41% en Allemagne, 47% en Espagne, contre 31% en Italie). Les situations de stress ou d’épuisement rencontrées par les actifs constituent également des facteurs aggravants, mais dans des proportions moins marquées. C’est toutefois en France, et de loin, que les conséquences de telles réalités sont les plus fortes : près de 40% des actifs français connaissant un état de stress majeur ou d’épuisement au travail déclarent avoir déjà eu de réelles pensées suicidaires (respectivement 35% et 36%, contre 20% en moyenne dans la population générale), tandis qu’ils sont respectivement 21% et 26% en Allemagne, 24% et 21% en Espagne, et 20% et 16% en Italie.

Chômage de masse, situations de travail dégradées, ubérisation de l’économie, recul des protections des salariés permettent d’observer que si les Français n’ont pas le moral, c’est surtout la France qui connaît un état d’anomie sociale. Selon Emile Durkheim, «le suicide anomique s’explique par les crises politique, économique, institutionnelle, et les troubles qui affectent la société dans son ensemble».

Penser la prévention du suicide en milieu

professionnel

Cela doit être une des priorités de la prévention du suicide. Pour faire face aux pressions productivistes, il faut être convaincu qu’il n’y a pas opposition entre bien-être personnel et bien-être collectif, que c’est un leurre de considérer que l’atelier ou le service ne peuvent s’en sortir que par le seul renforcement de la résilience individuelle. L’enjeu n’est pas qu’un salarié soit meilleur que l’autre, mais que le collectif entreprise ou le collectif administratif réponde au mieux aux attentes des clients et des usagers. Les contraintes relationnelles au travail doivent être toujours respectueuses de la personne, de sa dignité, de son bien-être face aux missions qu’on lui confie, dans les rapports qui inscrivent chacun avec sa hiérarchie et ses collègues. Ces relations respectueuses ne peuvent se satisfaire de la survenue de brimades, d’humiliations, de violences et de harcèlement… qui pourront aboutir à un état de traumatisme psychologique, d’usure professionnelle, pouvant se compliquer par l’apparition du stress chronique, de troubles anxio-dépressifs ou psycho-somatiques, jusqu’à la tentative de suicide. C’est pourquoi ces troubles psycho-relationnels (TPR) nécessitent un traitement adapté et un cadre légal et thérapeutique nouveau pour empêcher l’enlisement symptomatique très souvent invalidant. Il faut rappeler à ces travailleurs qu’ils ne sont pas fragiles mais fragilisés, leur redonner confiance en leurs compétences professionnelles, les aider à reconstruire leur estime de soi par la construction de nouveaux tableaux de maladies professionnelles adaptés aux réalités actuelles du travail. Cette nouvelle approche de la santé au travail obligera les employeurs, les différentes instances représentatives, notamment les CHSCT, à fixer un nouveau cadre d’organisation du travail et à mettre en œuvre les préventions nécessaires. C’est la réponse à la dérive qui s’installe dans les pratiques professionnelles, privées mais aussi publiques, porteuse de risques suicidaires. La prévention du suicide n’est pas l’affaire des seuls médecins et soignants, c’est celle de la société tout entière, celle de l’ensemble des acteurs du champ économique et plus largement du champ sociétal lui-même. C’est en effet, sous-jacente, la question du travail et de la conception que nous en avons qui est posée. Le vrai risque porté par les nouvelles technologies et les nouvelles formes d’activité qu’elles permettent n’est pas de voir céder le Code du travail face au contrat, c’est de mettre en cause le contrat de travail lui-même, pour le transformer en un simple contrat commercial. Au nom de la nécessité de libérer les énergies et l’activité et de mettre en cause tout ce qui pourrait freiner les forces de la production et de l’innovation, on nous présente comme nouveau paradigme du travail humain « l’individu entreprise à lui tout seul ». Raymond Barre, il y a quarante ans, incitait déjà les chômeurs à créer leur entreprise et aujourd’hui d’autres proposent que le travail ne soit plus l’acte qui intègre à la communauté des hommes, mais un acte totalement isolé, sans perspective et sans régulation autres que la loi de l’offre et de la demande à résolution immédiate. Reste à chacun de trouver au jour le jour le bon client, grâce aux relations virtuelles que permettent les sites spécialisés, de trouver la demande qui corresponde à ses capacités. Ce que l’on présente comme une vision moderne du travail n’est en fait qu’un gigantesque retour en arrière, celui du temps où les tâcherons se rassemblaient sur la place de grève pour venir quémander chaque matin un emploi pour la journée. Le face-à-face avec l’écran des tablettes informatiques promues en une nouvelle « place de grève » renforce encore plus le sentiment de solitude et de précarité, empêchant de se projeter dans le temps pour construire une vie personnelle, familiale et sociale.

Prévention du suicide, conception du travail, il est plus que temps d’agir.

* Psychiatre, professeur de médecine légale

Article publié en collaboration avec la Fondation Jean-Jaurès

Qu’en est-il du projet de loi sur le droit d’asile ? « Il y a une forte probabilité que ce projet soit adopté par le Parlement lors de la session du printemps. En effet, le texte est déjà prêt et peut être discuté et adopté », nous a révélé une source du ministère chargé des MRE et des Affaires de la migration. Un enthousiasme que ne partage pas Driss Chtibi, sixième vice-président de la Chambre des représentants, qui pense que le calendrier législatif dépendra en grande partie de la nouvelle équipe gouvernementale. « Il y a déjà des projets de lois en attente mais cela dépend du nouveau gouvernement qui va sûrement programmer ces lois selon ses propres priorités et s’il estime ou non qu’il doit y apporter de nouvelles modifications», nous a-t-il précisé. De son côté, Abdeltif Ben Raho, ancien député, laisse penser que le projet de loi sur le droit d’asile ne sera pas promulgué cette année puisque les parlementaires seront appelés, lors de la prochaine session, à voter l’investiture du gouvernement, le projet de loi de Finances dont les débats durent au moins, selon lui, un mois et demi et ce qui reste comme projets de lois organiques à savoir ceux relatifs à l’amazighité, à la grève et au Conseil national des langues et de la culture marocaine. Mais pourquoi le projet relatif au droit d’asile a-t-il pris autant de retard ? « Le texte a fait l’objet de plusieurs relectures et la version finale ne semble pas avoir eu l’accord de toutes les parties concernées», nous a indiqué notre source au sein du MCMREAM. Un constat partagé par une source de HCR-Maroc qui nous a confirmé que ce texte a été renvoyé vers le Secrétariat général du gouvernement pour être réexaminé par les différents ministères qui ne semblent pas satisfaits de son contenu. En effet, il porte sur deux aspects. Pour ce qui du volet positif, les juristes ont noté qu’il s’inspire principalement de la Convention de Genève et qu’il est globalement conforme aux principes fondamentaux de la protection des refugiés, à savoir le garantie des droits et des libertés, l’inscription du principe de non discrimination, la reprise des cinq motifs de persécution énumérés par la Convention de Genève, le respect du caractère exhaustif des clauses d’exclusion stipulées par celle-ci, l’inclusion des notions d’aide subsidiaire et de protection temporaire, l’inscription de l’unité de la famille, la consécration du principe de non refoulement, l’instauration d’examens médicaux pour les demandeurs d’asile des personnes à besoins spécifiques, la mise en place d’une autorité administrative centrale chargée du traitement des demandes d’asile et de la délivrance du statut de réfugié ainsi que l’instauration du droit de recours. Pour ce qui du volet négatif, les mêmes juristes ont noté que le texte en question comporte des imprécisions concernant certaines notions clés qui peuvent soulever des ambiguïtés comme c’est le cas pour les notions d’asile, d’apatride, de protection temporaire, … Ils estiment également que ce projet pèche par la non adoption d’une définition du concept de réfugié qui aille au-delà de la seule Convention de 1951 et d’une définition de l’asile qui couvre les trois statuts qui sont complémentaires (statuaire, protection temporaire et subsidiaire) ainsi que l’absence d’une définition claire de l’enfant mineur non accompagné. Le texte a été aussi critiqué pour avoir repris intégralement les clauses relatives à l’interruption du statut de réfugié tel que mentionné dans la Convention de Genève et pour ne pas avoir élargi la notion de protection subsidiaire aux enfants non accompagnés, aux victimes de la traite humaine et aux malades. Le non élargissement de la protection temporaire aux personnes fuyant les violences généralisées et qui arrivent au Maroc dans le cadre de fuites massives et la non spécification des droits des personnes bénéficiaires de la protection temporaire figurent également parmi les points faibles de ce projet de loi.

Le Royaume comptait jusqu’au mois de février 2017, 6.931 personnes sous tutelle du HCR dont 1.826 sont des demandeurs d’asile et 5.105 sont en besoin de protection internationale. Un grand nombre de ces derniers se plaignent de l’indifférence avec laquelle leurs demandes d’asile sont traitées, la lenteur de procédures et la privation des titres de voyage ainsi que de l’absence de structures d’accueil et de moyens de subsistance.

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Désolant ! Se retrouver sans médicaments dans l’une des grandes villes du pays donne une idée sur ce qui attend vraiment le prochain ministre de la Santé. C’est le cas de l’ancien détenu politique Ali Idrissi Kaitouni qui lutte depuis près de neuf mois contre le cancer. Après une série de navettes exténuantes, les dédales de la médecine et une certaine bureaucratie dans nos établissements hospitaliers, même les plus en vue, l’ont contraint à quitter l’un des hôpitaux réputés pour leur accueil de grandes personnalités. Son médecin traitant l’a recommandé auprès de l’un de ses collègues exerçant dans le privé, mais qui n’a pas vu d’intérêt pour un malade non résident à cette ville où les deux collègues gèrent une clinique privée ! On lui a recommandé par la suite deux autres médecins de renom. Eux non plus ne voulaient pas de lui. Selon le patient, «les deux médecins de renom (l’un au centre national d’oncologie et l’autre à l’hôpital militaire) ont opposé un niet catégorique à assurer le suivi médical du malade du fait qu’un collègue l’a traité auparavant dans la même ville». Une manière de lui signifier également, «tu peux rentrer chez toi!» Accroché à l’espoir de vivre jusqu’au bout, le poète et écrivain rentre à Fès pour tenter de se faire soigner. Là, il va directement à la première clinique où il avait été initialement hospitalisé, sur le conseil d’un chirurgien ami. L’établissement en question compte, en effet, un service chimio et accepte aussi une prise en charge de la CNOPS.

Bien que l’accueil soit chaleureux pour l’ancien patient qui devra subir quatre nouvelles séances de chimio, une information tombe tel un couperet : «On me téléphone pour m’informer qu’il y avait rupture de stock de l’un des médicaments qu’il me faudrait absolument afin de compléter le protocole!», écrit l’auteur de «Chroniques d’un marcheur». A Fès, il n’y a pas l’ombre d’une Adriplastine 50 mg. Et pourtant, des pharmacies et des laboratoires à l’étranger ne sont qu’à quelques heures de chez nous !

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Pour sa tombe, Anne Frank ne souhaitait pas d’autre épitaphe que ces mots : « Pour celui qui a peur, qui se sent seul ou malheureux, le meilleur remède, c’est de sortir au grand air, de retrouver un endroit isolé où il sera en communion avec le ciel, la nature et Dieu. Alors seulement l’on sent que tout est bien ainsi que Dieu veut voir les hommes heureux dans la nature simple mais belle… ». Née allemande et juive, Anne Frank a entendu le rester jusqu’à la fin. Juive par son attachement à l’œuvre de Moïse. Allemande par toutes les fibres sentimentales, par son goût passionné du paysage allemand, de la culture allemande, des réalités même les plus humbles de la patrie, et par son orgueil d’être au pays par excellence de la grande poésie lyrique et de la philosophie : « Tous les trois nous sommes élevés dans un bon milieu, nous avons des capacités pour les études, nous avons la possibilité d’accomplir quelque chose, et beaucoup de raisons d’espérer le bonheur, mais… ». Quand cette enfant juive commençait à écrire son journal, elle n’était plus l’Allemande la plus libre. Elle n’était plus qu’une pauvre juive mortellement atteinte, une image décharnée du malheur. Et pourtant, elle gardait une nostalgie profonde de ce pays dont elle admirait ses rues animées, ses synagogues pleines de dévotes qui balancent leurs éventails, ses fêtes et ses bals où les Allemands semblaient y avroi mis leurs déceptions et leurs espoirs… : « J’ai la nostalgie autant que toi de l’air, de la liberté. Mais je me suis mise à croire que nous avons une compensation énorme à toutes ces privations. Je m’en suis rendu compte tout à coup, ce matin, devant la fenêtre ouverte. Je veux dire, une compensation de l’âme ». Le « Journal » d’Anne Frank est une réplique qui s’adresse à des nazis qui glorifiaient la haine et la victoire de la barbarie sur la civilisation moderne. Ces tyrans, Anne ne les haïssait pas, elle les trouvait amusants et burlesques.: «Nous avons appris, à notre grand regret, et nous en sommes consternés, que bien des gens se sont retournés contre les juifs. Nous avons entendu dire que l’antisémitisme s’est emparé de certains milieux qui, jamais, n’y auraient songé autrefois. La cause de cette haine contre les juifs est plausible, quelquefois humaine même, mais c’est inadmissible». Le « Journal » d’Anne Frank est aussi une chronique d’une conscience libre pendant la guerre. Anne a voulu faire la description du dédale intérieur, où erre son esprit terrifié, mais sincère et passionné pour la liberté. Chaque mot écrit par elle pendant son refuge reflète sa perspicacité et son audace. Ses pensées nous poussent à méditer : Qui est responsable de la mort de millions d’êtres humains ? Mais est-ce la haine qui habite l’homme depuis le meurtre d’Abel le juste ? Anne pense que le drame du monde moderne est presque un drame d’âme humaine, une sécheresse de cœur et d’inhumanité de ces fanatiques de la violence vaniteux et bornés, ce sont eux qui avaient largement leur part de responsabilité. Dans l’immobilité forcée de ces longues années de refuge, tout ce qu’elle a connu, aimé, haï, redouté, supporté lui revient en mémoire. On ne s’étonnera pas de trouver dans son journal quelques virulentes apostrophes à l’adresse des ennemis de l’humanité qui ont inventé le mythe affreux des tyrans maudits et ont enflammé les passions haineuses et vindicatives : « Des citoyens innocents et parfaitement respectables sont arrêtés, et attendent en prison leur condamnation. La Gestapo fusille cinq otages, tout simplement. Les journaux publient souvent les avis de décès de ces hommes sous le titre : « Accident fatal ! ». Rien ne peut excuser la cruauté des crimes de guerre nazis, leur acharnement sur les humains non belliqueux. Dans son cachot obscur, dans cet enchaînement brutal qui broie la chair et le cœur, Anne croyait qu’une flamme vive qui ne se laisse jamais éteindre, et subsistera : « Qui nous a marqués ainsi ? Qui a décidé l’exclusion du peuple juif de tous les autres peuples ? Qui nous a fait tant souffrir jusqu’ici ? C’est Dieu qui nous a faits ainsi, mais aussi, ce sera Dieu qui nous élèvera. Si, en dépit de ce fardeau que nous portons, nombre d’entre nous survivent toujours, il faut croire que, de proscrits, , les juifs deviendront des exemples ». Il est des choses dans la vie d’Anne plus chères que la vie elle-même. La liberté et la dignité qui sont essentielles à l’homme et sans lesquelles l’existence devient un esclavage et une descente vers la brute. Le nazisme, le fascisme, le despotisme, l’obscurantisme, la barbarie sont le contraire de toutes ces valeurs de vie digne : « Aujourd’hui, je n’ai que des nouvelles déprimantes à t’annoncer. Beaucoup de nos amis juifs sont petit à petit embarqués par la Gestapo, qui ne les ménage pas, loin de là ; ils sont transporté dans des fourgons à bétail à Westerbork , au grand camp pour les juifs, dans la Dante… Ces pauvres gens seront massacrés ? La radio anglaise parle de chambre à gaz. Peut-être est-ce encore le meilleur moyen de mourir rapidement ». Tous les souvenirs d’Anne remontent l’un après l’autre : souvenirs de la famille et des amis, souvenirs de la classe enfantine où régnait une ambiance très chaleureuse : « Anne l’écolière d’alors, je la vois avec le recul du temps comme une fillette charmante, mais très superficielle, n’ayant plus rien de commun avec moi. Peter, très à propos, a dit de moi : « Chaque fois que je te voyais tu étais encadrée de deux garçons ou plus, et d’une bande de filles. Tu riais toujours et tu étais toujours le centre de la bande ». Dans son journal, Anne voulait non seulement parler de sa vie en cachette, mais de faire part, en ce moment, de ses idées sur le temps et sur soi-même. Les idées sont le seul recours de l’homme contre ce monde sans espérance. « Il ne faut pas beaucoup d’imagination pour comprendre cette éternelle rengaine du désespoir : « A quoi sert cette guerre, à quoi sert-elle ? Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas vivre en paix ? Pourquoi cette dévastation ? » Questions compréhensibles, mais personne n’a encore trouvé de réponse finale. Au fait, pourquoi construit-on en Angleterre des avions toujours plus grands avec des bombes toujours plus lourdes et, à côté de cela, des habitants en commun pour la construction ? Pourquoi dépense-t-on chaque jour des millions pour la guerre, et qu’il n’y a pas un sou disponible pour la médecine, les artistes, les pauvres ? ». On comprend que Anne Frank n’était pas du tout ici la philosophe utopique : Durant sa courte vie, Anne avait à cœur les idées de fraternité humaine, de bonté agissante, de critique constructive, idées qui plongeaient les racines dans le temps qui n’étaient nullement le monopole de la culture de la haine : « Je ne croirai jamais que seuls les hommes puissants, les gouvernants et les capitalistes soient responsables de la guerre. Non, l’homme de la rue est tout aussi content de la faire, autrement les peuples se seraient révoltés il y a longtemps ! Les hommes sont nés avec l’instinct de détruire, de massacrer, d’assassiner et de dévorer ; tant que toute l’humanité, sans exception, n’aura pas subi une énorme métamorphose, la guerre fera rage ; les reconstructions, les terres cultivées seront détruites de nouveau et l’humanité n’aura qu’à recommencer ». Anne appréciait en Churchill l’indépendance d’esprit libre, et solidaire. Churchill était incroyablement visionnaire dans ses jugements sur l’Allemagne nazie. Pas un Allemand n’avait cette vision. Anne avait une sympathie et un respect profonds pour ce grand leader. Elle l’admirait et croyait que sa victoire sur les nazis allait réveiller l’orgueil et la fierté des victimes de la barbarie nazie : « C’est M. Van Daan qui nous apporta la plus grande surprise en nous annonçant, à une heure, que les Anglais avaient débarqué à Casablanca. L’avis de tout le monde était : « C’est le commencement de la fin », mais Churchill, le Premier ministre anglais, qui vraisemblablement avait entendu les mêmes exclamations, dit : « Ce débarquement est un grand événement, mais il ne faut pas l’appeler le commencement de la fin. Tu saisis la différence ? Il y a tout de même de quoi être optimiste ». Anne Frank n’était pas une pacifiste par faiblesse, qui doute des dangers du combat. Depuis ses années de refuge, elle livrait aussi un combat et ce n’était pas sans dangers. Elle était de cœur avec ceux qui condamnaient et combattaient les iniquités de l’Allemagne nazie. Mais ce n’est pas parce que ces nazis sont de l’Allemagne, c’est parce qu’ils sont d’iniquité. Et si elle voit l’iniquité ailleurs, elle ne pourrait la tolérer davantage. Durant ses longues années de clandestinité, Anne avait beaucoup réfléchi à sa liberté. Son journal en témoigne. Dans ce dernier, notamment au fil des jours de la guerre, on retrouve à maintes reprises ce mot « liberté ». On se souvient combien Anne avait réagi vivement à l’avènement du nazisme. Au fil des événements, elle était toujours avec ceux qui combattaient pour la liberté des peuples. A ce propos, Elle notait dans son journal : « Beaucoup de choses nous manquent ici, beaucoup et depuis longtemps, et j’en suis privée autant que toi. Je ne veux pas dire physiquement, nous avons ce qu’il nous faut. Non, je parle des choses qui se passent en nous, tels les pensées et les sentiments. J’ai la nostalgie autant que de l’air, de la liberté ». Dans son journal, Anne répète en maints endroits que l’écriture l’avait rendue plus gaie et plus vaillante. C’était toutefois plus qu’une détente. L’écriture était toujours liée, chez elle, à la réflexion sur le monde et sur ses hommes. Anne appréciait hautement la sincérité avec laquelle elle montrait les contradictions. C’est précisément grâce à l’écriture sans compromis que ses écrits, affirmait-elle, sont pour elle une école de conscience : « Je veux continuer à vivre, après ma mort. C’est pourquoi je suis reconnaissante à Dieu qui, dès ma naissance, m’a donné une possibilité, celle de me développer et d’écrire, donc d’exprimer tout ce qui se passe en moi. En écrivant, je me débarrasse de tout, mon chagrin disparaît, et mon courage renaît ». Dans ses longues heures d’ennui, Anne aimait lire ou se faire lire des livres ou à écouter sa mère lui chanter des vieilles mélopées qui lui étaient si familières : « Tu m’as demandé à quoi je m’intéresse et quels sont mes dadas, et je m’empresse de te répondre. Ne t’effraie pas, il y en a beaucoup. En premier lieu : écrire. Numéro 2 : lire et annoter les biographies et les livres d’histoire. Mon troisième dada est l’histoire, pour laquelle Père m’a déjà acheté nombre de livres. Numéro 4 : Mythologie de Grèce et de Rome ; je possède déjà plusieurs livres sur ce sujet. Je raffole de livres et de lecture. L’histoire de l’art et la littérature m’intéressent, surtout quand il s’agit d’écrivains, de poètes et de peintres. Les musiciens viendront peut-être un jour ». Le lecteur attentif peut trouver dans ce Journal d’Anne Frank bon nombre de choses discutables, il peut ne pas être d’accord avec elle sur ses sentiments et de ses appréciations. Mais ses jugements permettent de voir quel profond travail intérieur s’accomplissait chez elle à la charnière des années de plomb, époque où les nazis avaient commis des crimes abominables. Elle notait : « Je n’ai pu faire autrement ; je suis entièrement submergée par mes sentiments, et j’ai agi selon ma conscience pour trouver le repos. Car ma tranquillité et mon équilibre, je les ai construits sur une base instable, et je les perdrais complètement si je devais endurer des critiques sur cette œuvre encore inachevée ». De toutes les œuvres, le « Journal » est la meilleure œuvre écrite par Anne Frank. C’est, une fois de plus, un ouvrage qui débute avec une amertume de désespoir et s’achève sur l’espérance d’un avenir meilleur. Dans une phrase que nous admirons beaucoup, Joseph Schumpeter écrivait que la marque de l’homme civilisé est son courage à défendre sans défaillir la valeur relative de ses convictions. Il fallait une fillette civilisée et humaine pour écrire « Le Journal ». Ainsi Anne restera un symbole du bien, du courage, de l’amour et de l’espérance. Le monde nouveau devra donc refaire son humanisme et sa puissance sur un autre modèle que celui des empires obsolètes. Ce monde humain, fraternel ou tout au moins démocratique dont Anne Frank rêvait verra-t-il le jour ?

Le rêve d’Anne Frank était de retrouver la liberté perdue, que les nazis cruels ont capturée. Ce rêve était la cause de sa mort. Aujourd’hui, le peuple allemand a reconquis sa liberté et sa dignité. Il ne reste plus au poète qu’à composer son épitaphe : « Je pleure une morte et je salue une immortelle. Je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée ; aujourd’hui, dans l’auguste sérénité de la mort, je la contemple. Je la félicite parce qu’elle a fait quelque chose de grand, et je la remercie parce que ce qu’elle a fait est bon ».

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Une importante délégation marocaine a entamé, lundi à Strasbourg, des entretiens avec les responsables du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, en marge des travaux de la 32ème session du Congrès qui se déroulent du 28 au 30 mars. Invitée dans le cadre du partenariat sud-méditerranéen (Sud-Med) du Congrès du Conseil de l’Europe ainsi qu’une délégation tunisienne, la délégation marocaine a eu des échanges de vue notamment avec la présidente du Congrès Gudrun Mosler-Törnström, le président de la Chambre des pouvoirs locaux Anders Knape et la présidente de la Chambre des régions, Gunn Marit Helgesen, ainsi qu’avec les présidents des commissions et les membres du Congrès.

Ces échanges ont permis aux membres de la délégation marocaine de s’informer sur le fonctionnement du Congrès et des autres organes du Conseil de l’Europe et d’exposer les politiques du Royaume au niveau de la décentralisation et de la démocratie locale ainsi que de la gestion de l’immigration. Ces échanges ont également permis d’identifier des domaines d’intérêt commun concernant la coopération.

Evaluation des

systèmes judiciaires

A signaler, par ailleurs, que le Maroc vient d’annoncer officiellement prendre part aux cycles d’évaluation des systèmes judiciaires 2016/2018 organisés par la Commission européenne pour l’efficacité de la justice (CEPEJ), relevant du Conseil de l’Europe, en présence de représentants des instances efficientes dans le système de la justice.

Cette annonce constitue un couronnement du processus de coopération fructueuse entre le Royaume et la CEPEJ, tout au long de ces cinq dernières années, ayant contribué à consacrer les concepts et mécanismes d’efficience auprès des intervenants du système de la justice, en parfaite harmonie avec ses efforts visant la mise en œuvre des dispositions de la charte de la réforme de la justice. Sa participation du Maroc lui permettra de fournir l’ensemble de données relatives au système judiciaire marocain et les comparer avec celles des 47 pays du Conseil de l’Europe.

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